SWR
Une
équipe de la SWR, grande chaîne de télévision allemande avait
souhaité me filmer à Sully-sur-Loire, dans le château où naquit
sans doute ma double passion pour l’histoire et notre rivière. Le
lundi 17 septembre au matin, le tournage eut lieu grâce au conseil
départemental du Loiret, qui avouons-le, m’avait accordé l’accès
au château, le décor de mon enfance.
Dans
un combi WW trois personnes étaient entassés en compagnie d’un
barda considérable. Thomas le preneur d’images, Franck à la prise
de son étaient placés devant tandis que la réalisatrice se
disputait un peu de place avec tout l’attirail nécessaire à cinq
semaines de tournage d’un bout à l’autre de la Loire. Je n’étais
qu’une étape dans ce long périple ligérien comme vous le
constaterez en regardant le film
Adrien,
le guide de la forteresse médiévale nous ouvrit les portes. Nous
avions l’opportunité d’aller ou bon nous semblait : la grande
salle d’honneur, la charpente et la tour de ronde avec cette
magnifique vue sur la Loire. C’est dans ce décor unique que nous
avons passé trois heures, temps nécessaire semble-t-il, pour filmer
ce qui ne prendra que quelques secondes dans le reportage final.
Quelques
interviews me donnait enfin la parole. La plus grande partie de la
séance s’étant passée dans le silence ; une épreuve quand on
connaît la logorrhée habituelle du bonimenteur. Là encore,
l’épreuve était redoutable tant la demande ressemblait à une
gageure : « Pas trop long ! ». Il me fallait aller à
l’essentiel, voilà bien une exigence contradictoire pour un
conteur …
Ensuite,
nous prîmes la route pour rejoindre Combleux : ce charmant village
situé à cinq kilomètres en amont d’Orléans tout autant pour sa
beauté unique que pour son ancrage dans l’histoire avec l’arrivée
du canal d’Orléans en cet endroit. Nos amis les mariniers des
Chemins de l’eau et d’Escapades ligériennes étaient à poste.
Ils nous attendaient de pied ferme en ayant pris soin de préparer
deux de leurs fûtreaux. Le président et quelques-uns de ses membres
s’étaient gracieusement libérés pour l’occasion, montrant une
fois encore que la convivialité ligérienne n’est pas un vain mot
comme le reconnut la réalisatrice qui ne cesse de s’émerveiller
tout autant que de s’étonner de l’accueil qu’elle reçoit tout
du long de la Loire.
J’embarquai
sur le Bateau-Ivre avec Éric à la barre et Philippe à la bourde.
Thomas, Franck et Ute restèrent d’abord sur la rive pour filmer
notre départ avant que de monter à bord ultérieurement. Les
nécessités du tournage nous firent ainsi recommencer la manœuvre
plusieurs fois afin de disposer de points de vue différents. Le
second fûtreau attendait son heure pour embarquer à son tour
l’équipe afin de naviguer bord à bord avec notre bateau.
La
première difficulté alors consistait à faire abstraction de la
présence de la caméra tout en se mouvant sur un pont devenu fort
encombré. La seconde, plus complexe encore, me mit fort en tracas.
Je devais conter dans un délai très court, le téléspectateur
moyen ayant une capacité d’écoute assez limitée en Allemagne
comme en France du reste. J’étais bien en peine de trouver des
histoires qui tiennent dans les trente secondes de disponibilité
cérébrale …
Un
drone nous survola pour ajouter une vue aérienne de la scène. La
journée pouvait s’achever par un petit passage à la Marine. La
façade tout autant que le décor de ce haut lieu de l’histoire
marinière inspirèrent notre preneur d’images qui retourna
chercher une de ses caméras pour filmer l’une des plus belles
tavernes de Loire. La journée de tournage avait duré dix heures.
Nous nous quittâmes en levant le verre de l’amitié à l’Auberge
de la Marine.
Le film est ici
Cliquez et vous serez comblés ...
https://www.swr.de/geschichte/die-loire-menschen-am-fluss/-/id=100754/did=23330384/nid=100754/u632z6/index.html?fbclid=IwAR0XD41zysnzzcybII6oaqN9I_PwYg34loXvEbjq_ON8H46npoh0mnKivhE#utm_source=Facebook&utm_medium=referral&utm_campaign=SWR%2Ede%20like
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