Bœuf
Le Bœuf a l'œil des mauvais jours
Lorsqu'il laboure sous le joug
Lui qui se voit privé d'amour
Les pieds englués dans la boue
Sa colère le pousse à vouloir
Prendre le taureau par les cornes
Ceci n'est plus de son pouvoir
Les hommes dépassent les bornes
Son sacrifice remplit les bourses
De son laboureur castrateur
Une ironie qui le pousse
À ce montrer mauvais joueur
Alors se transforme en tracteur
Cuisante métamorphose
Pour le pauvre agriculteur
Qui découvre la psychose
L'angoisse des traites à régler
Pour un curieux retournement
Fait de lui la vache à lait
Du paiement à tempérament
Le Bœuf ne jouit pas de l'instant
Devenu vache de réforme
Il se meurt en mille tourments
Asphyxié de chloroforme
Pour ces deux êtres analogues
Victime d'un système pervers
C'est un bien triste épilogue
Pour complaire au banquier vert
Nulle moral dans cette histoire
Labourage et banqueroute
Sont les deux mamelles illusoires
D'une nature en déroute
Reprenant le cours des choses
Pour abreuver notre sillon
Redonnons au bœuf ses choses
Pour le bonheur de ses roustons
Au banquier cet agioteur
Indexons lui tous ses crédits
Pour un acompte captateur
Que le privera de débit
Excellent
RépondreSupprimerCoutineau
RépondreSupprimerGrand merci
J'arrive à cent Fariboleries
L'idée suit son chemin tout comme une forme qui s'affirme