Songe de Loire.
La Loire se voile d’un manteau blanc
Quand converge vers la rivière
De tout le pays les sorcières
Pour le grand Sabbat des déments
Les animaux fuiront ce bal
Le mystère envahit les lieux
Chacun pressent que même Dieu
N’a plus sa place dans le Val
Soudain un cri glace le sang
Quand des remous dessus les flots
Font surgir un curieux rafiot
Digne incarnation du néant
La fée Houlippe en majesté
Conduit son bel attelage
Des cygnes noirs du fond des âges
Mènent cette folle envolée
D’un signal donné de la nue
La voute se couvre de balais
Dames blanches et farfadets
Se souhaitent la bienvenue
Un orchestre aux mille cordes
Déclenche folle farandole
Sur la berge les lucioles
Illuminent la maudite horde
Dessous la voûte céleste
Se tiennent de furieux ébats
Lucifer en rit aux éclats
Et Satan n’est pas en reste
Conviés à ce bal lugubre
Toutes les âmes des noyés
Pour une nuit seront choyées
Par ces immondes succubes
Lorsque se lève enfin le jour
Par magie tous disparaissent
Houlippe dame pécheresse
Met un terme à ses amours
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