La brune et le malandrin
Au petit matin, c'est pas malin
A perdu sa brune : ô quelle infortune !
Le voilà chafouin, ce pauvre marin
Pendu à la dune, et à sa rancune
À vouloir y croire, comble de l'espoir
Dès le p'ti matin, reprend son chemin
Quand survient le soir, se remet à boire
Ce n'est qu'un faquin pour cette catin
Sur son bateau, se fait falot
Pour ses copains, sera marin
Au fil de l'eau, il porte beau
À chaque escale, rêv' d'une vestale
Se prend pour le roi, une reine à son doigt
Une belle blonde, dame féconde
S'y brûle les doigts à tous ses émois
Un nouveau monde, auprès de la bonde
Il ouvre son cœur, pour quelques douceurs
Il aime la vie, plus aucun soucis
Plonge en ses langueurs, aime les moiteurs
De sa bonne amie, celle qu'il chérit
Sur son bateau, se fait falot
Pour ses copains, sera marin
Au fil de l'eau, il porte beau
À chaque escale, rêv' d'une vestale
Dès le lendemain, rien n'est plus certain
C'est le coup qui claque et la fin arnaque
L'adieu d'une main, dieu quel chagrin
Pour son cœur en vrac, d'un amour ressac
Tous les autres les soirs, il fera la foire
Jouera les pince-fesses, pour de pauvr's déesses
Il rêve de gloire, et broiera du noir
Finit l'allégresse, le cœur en détresse
Sur son bateau, se fait falot
Pour ses copains, sera marin
Au fil de l'eau, il porte beau
À chaque escale, rêv' d'une vestale
Un malandrin, triste coquin
De port en port, jette des sorts
À une brune, sous la Lune
À une blonde, au bout du monde
Un malandrin, maudit gredin
Du sud au nord, de port en port
Prend sa fortune à une brune
Par sa faconde, séduit la blond'
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