Loire, illusoire
On dit que ce n'est pas la mer à boire
Qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Ce qui est aisé de croire
Puisque qu'ici : point de Gabare !
On prétend qu'elle a écrit l'Histoire
Qu'elle a engendré cette nation
Qui fut un temps à sa gloire
Au cœur de toutes les passions
On affirme qu'elle caresse l'espoir
Aujourd'hui inconcevable
D'accoster au port de la mémoire
En redevenant navigable
Quand sur un bel écritoire
Pour des marchands de songe
Renaît le temps des arronçoirs
Et les beaux plus mensonges
Encore faudrait-il pouvoir
Avec une baguette magique
Découvrir un vieux grimoire
Pour le commerce des barriques
Pour oublier les heures noires
D'une descente aux enfers
D'une rivière confinée au boudoir
Des centrales de Lucifer
Le vent souffle au bon vouloir
Le temps laisse espérer
Les rêveurs peuvent se prévaloir
De la promesse de naviguer
Par
cette parole illusoire
La belle alors canalisée
Le renouveau de la marine de Loire
Risquerait de la défigurer
Illustrations
Françoise Réthoré
et
Jacques Duval
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