vendredi 27 octobre 2023

Cousins et cousines à tire-d'aile

 

Quelle famille !





Mais que lui arrivait-il soudainement

Pour qu'il se couvre ainsi de cendre

Lui qui de la rivière était le garant

Entre le brochet et le sandre ?

 



Jadis le prince en son royaume

Ne s'embarrassait d'aucun concurrent

Convaincu de ce bel axiome

« De tous, il passait pour le plus charmant ! »



Puis cousins et cousines à tire-d'aile

Vinrent au pays établir domicile

Certaines s'octroyant la part belle

Avec leurs manières graciles



Le héron cendré à l'évidence

Dut se résoudre à faire place

À cette nouvelle dissidence

Plus nombreuse que populace




Quand l'aigrette garzette ouvrit le bal

Ne se douta pas qu'à sa suite

D'autres envahiraient alors son Val

D'intrusions pas toutes fortuites



Puis la grande aigrette à son tour

Vint imposer sa douce blancheur

Sur les grèves et partout alentour

Elle attira les randonneurs



Le pauvre dut se résoudre à faire place

À son petit cousin le bihoreau

Un trapu qui manquait de classe

Quand il avait les pattes dans l'eau



La famille encore une fois s'agrandit

Quand dans les terres le héron garde-bœuf

Trouva alors troupeaux et prairies

Pour dans notre région y faire la teuf



Enfin, le plus coloré de tous

Trouva aussi la Loire à son goût

Sa robe pourpre et sa frimousse

Avaient de quoi rendre son voisin jaloux



Pour attirer à nouveau les regards

Héron cendré se fit cabotin

Devant les photographes hilares

Prenait la pause, tel un diablotin !



Poussant plus loin encore la fantaisie

Se mit à réclamer sa pitance

En s'approchant du pêcheur son ami

Attendant de lui sa subsistance


 

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